Du citoyen passif (consommateur de sécurité)au citoyen très actif (citoyen relais)


1.LA CITOYENNETE PASSIVE

 

1 Demande de sécurité de Plus en Plus forte, voire exigée de la part de tous les usagers des services publics.

 

Comme dans d'autres domaines (éducation, santé, culture...) la population se comporte en consommateurs de sécurité et même au delà - puisque le service rendu doit être gratuit - en bénéficiaires d'une prestation: la prestation de sécurité relèverait ainsi quasiment de la sécurité sociale...

Et souvent pour tout bénéficiaire, l'exigence ne fait que se renforcer sans contrepartie et devient une demande d'assistance puis un besoin d'assistance.

 

Ce bénéficiaire passif est devenu totalement dépendant d'un système en 'attendant tout de la société dont il devient très vite un membre désabusé, désenchanté dès qu'il n'a pas la dose attendue de sécurité.

 

Il n'accepte plus les aléas de l'existence, ne peut imaginer que l'inattendu survienne, que la société (dite moderne, évoluée, civilisée, du 21ème siècle, etc...) ne lui garantisse pas le risque zéro.

 

Car l'assistance, c'est la dépendance avec l'assurance tous risques.

 

Mais le risque zéro c'est la mort et la vie c'est le risque (admis, accepté, contre lequel on lutte mais que l'on ne peut nier ou faire disparaître par la méthode Coué).

 

2Déficit decitoyenneté

La société protégée par une sur-réglementation, se trouve anesthésiée, aseptisée, ouatée avec des habitants qui s'en remettent à l'état, aux collectivités, aux autres en quelque sorte et qu'il faut ensuite sur-protéger avec le fameux principe de précaution.

Ainsi la sécurité est confisquée par des professionnels et quelques experts.

Ce déficit de citoyenneté se traduit par le renforcement de l'individualisme, le chacun pour soi et l'enfer correspond vraiment aux autres.

 

L'individualisme rend égoïste puisque l'autre, surtout le différent (par l'ethnie, la couleur, l'âgel l'appartenance sociale, le mode de vie, les goûts, etc...) représente un danger potentiel, ce qui alimente l'intolérance en créant des clivages, des oppositions, des tensions, notamment dans les quartiers et dans les relations de voisinage.

Ce regard de défiance porté sur autrui a pour effet minimum l'indifférence qui rend insensible aux souffrances, aux difficultés, aux moindres chances des autres.

 

Cette indifférence est aussi une barrière de sécurité que l'on érige pour se protéger contre des agressions supposées, des questions embarrassantes, des conflits à gérer, etc...

 

Et l'on finit par penser, par dire et par proclamer que l'on se garde bien de se mêler des affaires des autres pour éviter des représailles car l'on devient veule, lâche et couard dans cette société du chacun pour soi dans laquelle l'état se doit d'être providentiel.

 

Que reste t'il d'actes, de comportements, de services à qualifier de citoyen dans une société qui n'invoque que des droits, qui néglige ou conteste les devoirs, qui ne fait pas la promotion de ses valeurs, qui voit s'estomper la notion de bénévolat, qui ne valorise pas l'effort, le travail, qui place l'argent comme étalon de la réussite, voire du mérite.

 

3. Moins de citoyenneté : plus d'incivilités

 

Faute de s'imposer en tant que tel en prenant sa place, toute sa place dans la société, peu à peu ce citoyen qui s'en remet aux autres avant de dénigrer ce qu'ils n'ont pas fait pour lui et de trouver ainsi de bonnes raisons pour non seulement ne rien devoir, mais éventuellement pour se placer en marge ou même se venger, commet les incivilités. C'est en effet de l'individualisme exacerbé que naissent et se développent de nombreuses formes de violences.

 

Et ces incivilités sont l'inobservation des règles de politesse et du savoir vivre, ce sont les injures, ce peuvent être des nuisances en tout genre, lesquelles entraînent des différends de voisinage et des atteintes diverses portées à la tranquillité d'autrui.

 

Ainsi est alimenté au quotidien le sentiment d'insécurité alors que l'appartenance à un quartier, à une communauté, à une collectivité ou à une institution devrait à l'inverse rassurer.

 

II. LA CITOYENNETE ACTIVE

 

Elle tient en une formule:

 

Aux armes (avant hier avec la révolution et hier avec les guerres) , aux urnes (aujourd'hui avec les élections), à l'action citoyenne (demain avec la participation).

 

Le Général Eric de la Maisonneuve a écrit: "I! faut passer de l'état régalien à l'état stratège en transférant des charges de l'Etat vers la société civile et les citoyens dont il faut susciter l'adhésion... Il faut enrichir le contrat social...

 

Tout projet de société doit s'élaborer dans le dialogue et la participation pour que les citoyens y prennent toute leur part."

 

Il faut donc que les citoyens ne délèguent pas constamment leur pouvoir et I~eur rôle personnel à d'autres.

 

II faut redonner du sens à la citoyenneté laquelle doit correspondre à ces convictions, à des engagements, à des participations dans des organes de réflexion, d'administration, de décisio;;" de contrôle et de validation.

 

Il n'y a pas de démocratie si celle-ci n'a pour référence que le peuple! ::-è!; dé:fin'r:1on pris dans son ensemble, alors qu'une société est faite de citoyens tous différents, à traiter et à respec:ei comme tels.

Une démocratie est composée de citoyens égaux et libres-(à la différence d'un peuple avec un chef suprême assimilable à un troupeau avec son bon berger).

Mais notre république a de surcroît dans sa devise la fraternité, laquelle est aux antipodes des maux relevés dans le constat, maux que sont l'individualisme, l'égoïsme et l'indifférence.

Il faut que les citoyens, réactivés dans leur rôle social, retrouvent la voie d'une démarche de solidarité d'ouverture, d'attention, de respect des autres.

 

Il faut r~créer dans tous les rouages de notre société du lien social et en particulier des relations de' proximité que sont les relations de voisinage.

 

III. LE CITOYEN RELAIS'

 

. Dans l'arrondissement de DOUAI l'insécurité est moindre que dans toutes les zones urbanisées comparables de France.

 

L'insécurité, depuis 10 ans, n'a jamais été lors des diverses consultations électorales, un thème repris par les candidats.

 

Localement la police Nationale dispose de moyens très convenables (bâtiments, véhicules, informatique, effectifs. . .)

 

Elle bénéficie d'un envirOnnement favorable au niveau des diverses autorités et institutions.

 

Elle dispose d'un réseau de partenaires en constant développement quantitatif et qualitatif.

 

Elle jouit d'une estime de la population évaluée par des questionnaires et par les témoignages de satisfaction.

 

Alors comment faire mieux sans moyens supplémentaires et sans un coût aggravé pour les contribuables?

 

Notre réponse est celle du citoyen relais, le citoyen qui cesse de subir, de se lamenter sans réagir et qui retrouve la volonté de faire acte de civisme.

 

Le citoyen relais c'est celui qui cesse de considérer qu'aider la Police, la renseigner, lui permettre de faire des

recoupements dans ses enquêtes, serait une mauvaise action.                            .

 

Le citoyen relais c'est celui qui n'imite pas Guignol qui prenait plaisir à rosser le Commissaire pour faire rire les enfants.

 

Car des policiers républicains, à l'opposé de policiers appartenant à une police politique dans un pays totalitaire ou de policiers mercenaires dans un régime corrompu, sont des serviteurs de l'Etat et de ses citoyens pour rendre conciliables dans un pays de droit l'intérêt général et les intérêts particuliers.

 

Les policiers sont des gens fréquentables et la Police n'a pas de procédés inavouables que la morale réprouve. C'est ne pas les soutenir qui relève de l'incivisme

 

En conséquence de quoi le citoyen peut, à l'instar de ce qui se passe au QUEBEC, aider bénévolement la Police (à l'inverse de l'indicateur qui attend quelque chose en échange ou du délateur - punissable - qui cherche à nuire).

 

Il n'y a pas de sécurité acquise sans la vigilance active des citoyens, partenaires de la Police.

 

Intermédiaires entre la population et les policiers, les citoyens relais doivent être des porte-parole des habitants d'un quartier ou d'un immeuble dans une démarche d'attention et d'abnégation positives.

 

Ils ont à faire valoir:

 

~ des besoins de sécurité, de tranquillité non satisfait

~ des atteintes ou des menaces pour les personnes ou pour les biens non encore repérées ou mal appréciées

~ des assistances à apporter à des personnes exposées à des dangers (notamment les personnes âgées isolées et

éloignées)


Pour organiser et fédérer les bonnes volontés afin qu'elles soient constructives et aboutissent à des suites

concrètes (en dehors de toute notion d'embrigadement) il est envisagé de créer des GRPCR - Groupes de Réflexion

et de Proposition des Citoyens Relais au niveau de petites communes ou de grands quartiers.

Mais il faut se garder de faire des citoyens relais des citoyens investis d'une responsabilité particulière ou

dotés d'un statut qui risqueraient de s'imaginer être de super citoyens ou des policiers suppléants.


 

Le citoyen relais ne doit être qu'un citoyen mais un vrai agissant pour le bien d'autrui pour concourir

avec les professionnels de la sécurité à l'harmonie sociale et à la concorde.


 

Le Commissaire Divisionnaire Chef du District Commissaire Central,

Jacky MARECHAL


Contactez la Mission Partenariat et Communication de l'Hôtel de Police de DOUAI au 03.27.92.39.20


LES CITOYENS RELAIS - LEUR CONTRIBUTION A LA SECURITE

Ne pas attendre qu'il soit trop tard pour agir, ne pas prendre le risque d'un remords de n'avoir pas su ou

voulu être à "écoute des besoins des autres, ne plus s'exposer au "si c'était à refaire", c'est avoir la proactivité dl un

citoyen relais, celui qui prend conscience de son devoir.

Certes il est plus difficile de prôner ce volontarisme que de se faire le chantre d'une prudente 'réserve.


           Mais les citoyens épris de sécurité pour leurs parents, pour eux-mêmes et pour leurs enfants doivent être au

coude à coude et se dire qu'ils doivent pouvoir compter sur autrui.

           La crainte de la délation, c'est précisément la peur des autres alors que les citoyens en se reliant les uns les

autres fero,ntpeu à peu tomber cette défiance en se parlant, en se connaissant et en s'estimant.


Celui qui n'a rien à se reprocher ne craint pas la délation parce que les policiers sont là justement pour tordre

le cou à toute rumeur avant qu'elle n'ait sali l'honneur de quelqu'un, ce qui se produit quand, par laisser faire, on

permet à la rumeur de s'enfler et de prendre de l'ampleur.

La délation existe malheureusement en dehors de tout dispositif de citoyens-relais et ce sont ces citoyens, à

la pointe du devoir civique, qui contribueront avec d'autres à lutter contre les tentatives de dénigrement, contre les

procès d'intention, contre la mauvaise foi, contre les caricatures et la dérision, en un mot contre la calomnie.


J.M.


CITOYENS C.A.P.A.B.L.E.S.

Coopérant Avec la Police Afin de Briser les Lois de l'Egoïsme et du Silence